Pourquoi une Zone de Sécurité Prioritaire sur le quartier de Montreynaud

Mis à jour le 03/12/2013

Les chiffres de la délinquance n’ont pas à eux seuls présidé au choix de la ZSP. Les indicateurs sont d'ailleurs déjà en amélioration, tendance qu'il convient de poursuivre (16 % de faits constatés en moins pour la délinquance générale entre 2011 et 2012, dont par exemple – 35 % pour les incendies volontaires ou – 6 % pour les cambriolages).

La désignation de Montreynaud comme ZSP prend en compte également plusieurs autres critères :
historique emblématique du quartier, classé zone urbaine sensible dès 1996, zone franche urbaine en 1997 ; indicateurs économiques et sociaux préoccupants : à Montreynaud, le taux de chômage est double de celui du reste de la ville, avec un taux atteignant 40 % chez les moins de 25 ans ; dévitalisation de la zone commerciale ; progression du communautarisme ; recrudescence des incivilités ; économie souterraine et trafics.

Ces phénomènes se traduisent notamment par une progression du sentiment d'insécurité, qu'il convient d'endiguer, et par une certaine désaffection de la population pour le quartier, qui se traduit par exemple un taux de logements vacants plus élevé qu'ailleurs.

En outre, il s'agit de ne pas faire perdre au quartier le bénéfice des plus de 100 000 millions d'euros qui ont été investis dans le quartier depuis 2007 par différents acteurs publics, l'Etat – notamment par l'intermédiaire de l'ANRU (Agence nationale pour le renouvellement urbain) et de l'EPARECA (son équivalent pour les commerces) et les collectivités territoriales.

Quatre objectifs ont été définis pour combattre à la fois l’insécurité et le sentiment d’insécurité ressenti par la population :

  • lutter contre les phénomènes de trafics locaux de stupéfiants et l'économie souterraine ;
  • lutter contre les violences urbaines (jets de projectiles, incendies de véhicules) ;
  • lutter contre l'occupation de certains halls, entrées d'immeubles et espaces commerciaux ;
  • lutter contre l'insécurité routière (rodéos, refus d'obtempérer liés à l'usage de quads ou de scooters...), qui exacerbent le sentiment d'insécurité.

Remplir ces objectifs suppose de mettre en place un dispositif police renforcé, mais aussi d'accentuer à la fois la coordination et la visibilité des différents services de l'Etat.