PLAN DE PRISE EN CHARGE ESTIVALE DES JEUNES

Mis à jour le 23/07/2020

{{L’État se mobilise aux côtés des collectivités pour déployer un plan estival ambitieux au bénéfice des enfants et des jeunes du département de la Loire.

Des séjours gratuits pour les enfants avec le soutien financier de l'État et des collectivités}}

1Enjeux et objectifs :

Depuis mars 2020, les périodes de confinement puis de déconfinement progressif ont bouleversé le quotidien des enfants et des jeunes, limitant notamment leur accès aux activités éducatives, culturelles et sportives. Ces difficultés frappent de façon accrue les enfants et les jeunes des quartiers prioritaires, qui seront plus nombreux que d’habitude à ne pas pouvoir partir en vacances du fait des difficultés économiques et des contraintes sanitaires.

Face à cette situation, le Gouvernement lance deux initiatives, « Vacances apprenantes » et « Quartiers d’été », qui visent à favoriser l’accès de tous les enfants et les jeunes à des apprentissages et à des activités de loisirs autour de la culture, du sport et du développement durable, mais aussi à renforcer l’ensemble des actions dans le cadre de la politique de la ville afin de soutenir la solidarité et de contribuer à la tranquillité publique.

L’État dans la Loire va ainsi déployer un plan ambitieux pour la prise en charge estivale des enfants et des jeunes du département, en soutien à l’action des collectivités locales, des structures d’accueil et des acteurs associatifs, avec notamment un dispositif inédit de « colos apprenantes ». 1,2 millions d’euros supplémentaires seront ainsi apportés aux communes et aux structures.

Le plan de prise en charge estivale des jeunes combine deux dispositifs nationaux, « Vacances apprenantes » et « Quartiers d’été », annoncés respectivement début juin, qui visent à répondre en priorité à une double série d’enjeux :

  • renforcer l’accès des enfants et des jeunes aux activités éducatives, culturelles et sportives après la période du confinement ;
  • réduire les risques liés au manque d’activité et au désœuvrement des jeunes des foyers habitant dans les quartiers prioritaires, qui n’auront pu organiser leurs vacances d’été comme ils en ont l’habitude en raison des difficultés économiques et des contraintes sanitaires.

Les deux démarches s’imbriquent : visant un objectif d’un million d’enfants et de jeunes au niveau national, le dispositif « vacances apprenantes » ne se limite pas aux quartiers prioritaires malgré un ciblage fort sur ces derniers (80 % des jeunes devant être accueillis), tandis que le plan « quartiers d’été », spécifique aux QPV, a vocation à couvrir des enjeux plus larges que les vacances (prévention de la délinquance, emploi et insertion notamment).

2 Des dispositifs ambitieux de « vacances apprenantes » :

  • Les « colos apprenantes » :

> Labellisation et volume de l’offre départementale : 1 100 places dans 7 lieux d’accueil dans le département seront labellisées, pour des séjours de minimum 5 jours (1 place = 5 jours)

> Conventionnement avec les collectivités : l’État et les communes s’engagent par des conventions, l’État prenant en charge 80% du coût des séjours (dans la limite de 400€ par séjour). La première convention est signée avec la ville de Saint-Étienne pour un volume de 1000 places. La Ricamarie et Saint-Chamond suivront prochainement. Au total, autour de 1 800 places pour les collectivités du département pourront être financées par l’État.

 

  • Les accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) accueils de proximité :

Une enveloppe exceptionnelle départementale de 313 000€ servira à apporter une aide financière aux accueils de loisirs qui souhaitent étendre leurs périodes d’ouverture, organiser des activités supplémentaires ou pour prendre en charge des surcoûts liés aux mesures sanitaires. Suite à l’appel à projet lancé par la direction départementale de la cohésion sociale, près d’une centaine de dossiers de demande de soutien financier ont été reçus.

Comme pour les « colos apprenantes », l’Éducation nationale mobilise des enseignants pour assurer des séquences pédagogiques en ALSH, l’appel à projets ayant demandé que les structures candidates précisent si elles étaient intéressées par la mise à disposition d’enseignants. Un tiers des dossiers reçus indiquent le souhait de mobiliser un enseignant. Les ALSH vont être saisis de nouveau afin de les inciter à avoir recours aux enseignants mis à disposition par l’Éducation nationale.

  • Une mobilisation originale de l’Éducation Nationale :

En plus du renforcement du dispositif école ouverte ( de 6 à 15 établissements ; qui proposeront des activités surtout sur la dernière quinzaine d’août dans la perspective de la rentrée), l’implication de l’Éducation nationale passe par la mise à disposition d’enseignants pour les colos apprenantes et les ALSH dans le but de proposer des contenus pédagogiques dans les 4 domaines identifiés au niveau national (développement durable, art, sciences innovation et numérique, langues étrangères). 110 enseignants se sont portés volontaires et sont en cours d’affectation, totalisant un coût de 176 000€.

 

  • Identification des publics :

Toucher les publics cibles (enfants et jeunes des quartiers de la politique de la ville, enfants et jeunes fragiles hors géographie prioritaire) constitue un défi majeur, auquel répond la mobilisation de tous les leviers à disposition par l’ensemble des acteurs. Les collectivités ont notamment sollicité les travailleurs sociaux et les services de l’Éducation nationale, ont envoyé des courriers pour toucher les familles et les inciter à s’inscrire dans le dispositifs.

3 Une programmation soutenue dans le cadre du Contrat de ville et dans le domaine de la prévention de la délinquance :

Les porteurs de projets dans le cadre de la politique de la ville et dans le domaine de la prévention de la délinquance ont été incités d'une part à reporter sur la période juillet/août les actions qui n'auraient pu être organisées pendant le confinement et n'auraient pas été annulées, et d'autre part à mobiliser les subventions des actions annulées pour des opérations estivales construites spécifiquement suite à la crise sanitaire.

Par ailleurs, l’État mobilise de nouveaux moyens :
Une enveloppe départementale complémentaire de 90 000€ dans le département permettra de soutenir les actions de solidarité et les associations de grande proximité, dont une douzaine a déposé des demandes (épicerie solidaire à Andrézieux-Bouthéon, organisation de sorties famille par un collectif implanté à Montreynaud etc.).

3 nouvelles actions de prévention de la délinquance seront déployées par des associations agréées nationalement

L’État financera un poste supplémentaire d’adulte-relais par quartier prioritaire, soit un total de 19 dans la Loire, pour renforcer la présence d’adultes encadrants et de médiateurs sociaux dans les quartiers.