La gestion de crise

Mis à jour le 27/10/2022

Les principes de la gestion de crise :

Toute situation d'urgence, qu'elle soit catastrophique ou non, nécessite pour y remédier une réponse opérationnelle. Celle-ci, pour être efficace et adaptée, suppose une organisation préalable.

La première réponse opérationnelle est le déclenchement des secours. Elle doit être graduée et adaptée en fonction de l'événement.

De manière générale, le maire assure le premier la fonction de directeur des opérations (DO) sur le territoire de sa commune. Il lui appartient de mettre en œuvre les premières mesures d'urgence, ainsi que des mesures de sauvegarde en lien étroit avec le commandant des opérations de secours COS coefficient d'occupation des sols).

Lorsque la crise dépasse le territoire d’une seule commune ou les moyens de la commune où elle se situe, la fonction de directeur des opérations (DO) revient au préfet de département.

Le rôle du préfet dans la direction des opérations de secours est de décider des orientations stratégiques et de valider les actions proposées par le commandant des opérations de secours (COS) et le commandant des opérations de police et de gendarmerie (COPG).

Le préfet s’appuie sur le plan d’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile pour mobiliser et coordonner tous les acteurs de la sécurité civile. Chaque acteur doit se préparer à cette mobilisation pour organiser la réponse globale de sécurité civile. Il dispose pour cela d'une chaîne de commandement composée d'un centre opérationnel départemental (COD) et, le cas échéant, d'un ou de plusieurs postes de commandement opérationnel (PCO).

Au-delà des forces de sécurité et de secours, le préfet peut s'appuyer sur :

  • la direction départementale des territoires, notamment pour tout ce qui concerne la gestion du réseau routier. Cette direction fait le lien entre tous les gestionnaires routiers (Département, Métropole, autoroutes,...)
  • la direction départementale de la protection des populations notamment pour tout ce qui concerne la santé animale
  • l'agence régionale de santé pour toutes les questions liées a la santé humaine, l'eau potable mais également pour faire le lien avec les hôpitaux
  • la délégation militaire départementale pour demander des renforts exceptionnels en hommes ou en matériels

 

  • l'unité départementale de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement pour toutes les questions liées à l'environnement, aux risques technologiques,... (+d'infos ici)

La surveillance et l'alerte :

L'objectif de la surveillance est d'anticiper au plus tôt le phénomène et de pouvoir alerter les populations pour limiter les effets sur les personnes et les biens.

Cette surveillance permet d'informer les populations d'un danger, potentiel ou avéré, par des moyens de diffusion efficaces et adaptés à chaque type d'évènement (diffuseurs d'alerte, haut parleurs, communiqué de presse, réseau sociaux, etc).

La connaissance et la préparation :

Le premier acteur de sa propre sécurité est le citoyen. Il est essentiel qu'il soit informé des risques susceptibles de se produire à proximité de chez lui et de la façon dont il faut réagir en cas de crise.

La préparation de la gestion de crise est essentielle. Pour cela, la préfecture de la Loire met en place trois phases de préparation à la gestion de crise.

  • 1.La phase planification :

Depuis quelques années, des événements dramatiques de toute nature ont touché notre pays. Ces événements ont montré qu'il est maintenant indispensable de disposer d'une organisation adaptée aux situations d’ampleur exceptionnelle.

C’est l’objectif de la planification ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) de définir à l’avance une organisation regroupant tous les acteurs compétents pour lutter contre les effets de ces événements.

Il s'agit de mettre en place des plans d’urgence pour faire face aux conséquences immédiates d’un accident tels que :

Le plan d’opération interne (POI), obligatoire pour les installations Seveso, qui est mis en place par l’industriel afin de faire face à un accident et de protéger le personnel, les biens et l'environnement de l'établissement.

Le plan particulier d’intervention (PPI) est la réponse anticipée pour gérer les conséquences sur la population d’un accident survenant sur un site présentant des risques. Il s’appuie sur l’étude de danger du site réalisée par l’exploitant.

Sont concernées par les PPI Plan particulier d'intervention :

les installations nucléaires,
les usines chimiques, (l'entreprise SNF à Andrézieux-Bouthéon)
les stockages souterrains de gaz,
les barrages, (Grangent et Villerest dans la Loire par exemple)
les infrastructures liées au transport des matières dangereuses,
les laboratoires utilisant des micro-organismes.

Le plan communal de sauvegarde (PCS) réalisé obligatoirement par les communes dotées d’un plan de prévention des risques et de façon facultative pour les autres.

  • 2. La phase d'exercices de sécurité civile

La préfecture de la Loire organise chaque année plusieurs exercices de simulation. Ces exercices rassemblent tous les services pouvant intervenir lors d'une catastrophe majeure. Ces entraînements jouent un rôle essentiel dans la préparation et sont indispensables à tous les acteurs de gestion de crise.

L’objectif d’un exercice est de simuler un événement réel, afin de former et d’entraîner les personnels. Il s’agit aussi de tester l’organisation et les procédures dans des conditions proches de la réalité.

  • 3. La phase d’anticipation des besoins

Pour répondre au mieux aux catastrophes, il est important de mobiliser le plus rapidement possible tous les moyens publics et privés et de les coordonner sous une seule direction.

L’anticipation des besoins nécessite le recensement des moyens susceptibles d’être utilisés pour les missions de sauvegarde (ravitaillement alimentaire de la population, hébergement, ravitaillement en matériaux) dédiées à l’aide à la population et au soutien du dispositif de secours.
La gestion post-crise et le retour d'expérience

La période post-crise est une phase importante particulièrement sensible de l'événement. C'est là que l'organisation ne doit pas faillir, car elle doit s'adapter pour assurer l'accompagnement de la population jusqu’au retour progressif à une situation normale.

Le Préfet coordonne le suivi de l’après-crise. Après les opérations de secours, l’aide aux populations change de nature mais devient indispensable pour satisfaire les besoins matériels (relogement, restauration du cadre de vie), apporter une assistance médicale, continuer d’informer et d’orienter les sinistrés.

Pendant cette période, le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC) continue d’exercer son activité en liaison avec les services de l’État.

Le retour d'expérience permet d'identifier des dysfonctionnements pour dégager des axes d’amélioration et de progrès dans la manière de gérer la crise.